Suite à la remise du rapport du Dr Braun, la directrice générale de l’ARS, Amélie Verdier, a réuni le 5 juillet les représentants du système de soins, professions médicales, paramédicales, acteurs publics, privés, hospitaliers, professionnels de ville et représentants des usagers, pour présenter le plan d’actions territorialisé déployé sur 3 secteurs: les urgences, la périnatalité et la gériatrie.
L’ARS travaille depuis plusieurs mois au déploiement d’actions adaptées pour faire face à la dégradation de la situation hospitalière, entraînée notamment par d’importantes tensions sur les ressources humaines. Celles-ci sont désormais complétées par la « boîte à outils » nationale proposée par les mesures du rapport du Dr Braun, qui sont en cours de déploiement dans les territoires pour venir soulager les établissements et les équipes.
Un déploiement rapide des mesures proposées par le rapport Braun les plus adaptées à nos territoires
L’objectif du rapport est de permettre que davantage de professionnels de santé soient disponibles, de réduire la charge sur les services les plus en tension et que la prise en charge soit la plus adaptée à la situation de chaque patient. Comme le souligne le rapport, certaines mesures s’appliqueront sur tout le territoire et d’autres sont à la main des professionnels et des ARS en fonction de la situation à laquelle ils font face. Les 41 mesures annoncées sont mises en œuvre pour la période estivale (3 mois), et feront l’objet d’une évaluation pour envisager leur pérennisation.
Au sein de ces mesures, plusieurs sont rapidement applicables en Ile-de-France et permettront de soulager le système de soins francilien. Ainsi :
Une campagne de communication à venir pour responsabiliser les citoyens et soutenir le « réflexe » 15 avant de se rendre aux urgences déployée au niveau national et adaptée dans les territoires ; d’ores-et-déjà, l’ARS Ile-de-France engage les Franciliens à appeler le 15 avant de se rendre aux urgences, sauf bien sûr lorsqu’ils sont encouragés à s’y rendre par un professionnel de santé ;
Le développement de consultations de soins non programmés proposé par les acteurs du territoire ;
L’augmentation des capacités des maisons médicales de garde (MMG), structures qui assurent la prise en charge et la continuité des soins lorsque les autres structures médicales sont fermées ; en Ile-de-France, existent à ce jour 83 lieux de consultations fixes, dont 32 proches d’un site hospitalier et 23 à proximité immédiate d’un service d’urgence ; les augmentations de capacité seront décidées dans les jours qui viennent, territoire par territoire, là où c’est faisable et permet de répondre aux besoins ;
L’augmentation du recours à la télémédecine avec par exemple un dispositif rapidement déployé en Seine-et-Marne de mise à disposition d’une mallette de télémédecine connectée pour les IDE de la CPTS Sud 77 ;
Si le rapport permet d’organiser une régulation médicale préalable à l’entrée des urgences, celle-ci n’est pas envisagée en Ile-de-France à l’heure actuelle. L’ARS Ile-de-France n’envisagera ce type de solution que sur proposition conjointe des acteurs ambulatoires et hospitaliers d’un même territoire.
Accélération de la diplomation des étudiants infirmiers et aides-soignants et capacité à prendre ses fonctions avant diplomation afin de permettre leur prise de fonction accélérée au sein des établissements de santé : en Ile-de-France, 387 étudiants infirmiers se sont déjà portés volontaires pour prendre dès cet été un poste d’infirmier par anticipation avant la délivrance officielle de leur diplôme prévue avant la fin juillet ;
Mobilisation des associations de sécurité civile en renfort des équipes soignantes des SAU : en fonction des besoins des SAU en ile de France, deux missions peuvent leur être confiées : présence à l’accueil et en salle d’attente, et intervention en EHPAD ou à domicile pour bilan secouriste ou évaluation sociale ;
Simplification des protocoles de coopération entre les médecins et les autres professionnels de ville afin de leur permettre de réaliser certains actes dans le cadre des CPTS. Des protocoles sont en cours de finalisation en particulier avec l’URPS masseurs-kinésithérapeutes
Un plan régional complémentaire pour réduire les tensions sur les maternités, ainsi que pour accompagner la prise en charge des personnes âgées dans le contexte estival
Pour adapter et compléter ces mesures nationales, plusieurs actions sont déployées avec l’ensemble des acteurs du territoire pour agir sur l’ensemble de la chaîne de prise en charge des femmes en maternités et pour les personnes âgées, selon les besoins départementaux.
Pour faire face à la situation particulièrement préoccupante des maternités, et suite aux concertations conduites par l’ARS avec les acteurs du secteur de la périnatalité, l’Agence déploie deux cellules dédiées à destination des professionnels de santé :
En complément, l’Agence déploie également des outils (ligne d’appui administratif, médiateurs en santé) pour améliorer la prise en charge des femmes et réduire la charge administrative qui pèse sur les équipes soignantes.
Enfin, l’ARS mobilise l’ensemble des ressources humaines disponibles pour assurer la continuité de l’accompagnement médical et paramédical des personnes âgées en EHPAD ou à domicile :
Dans les jours qui viennent, les plans d’actions propres à chaque département francilien seront communiqués. L’ensemble de ces dispositifs, adaptés à chaque territoire, est mis en place grâce à la mobilisation de l’ensemble des acteurs impliqués dans la prise en charge médicale des patients franciliens. Les possibilités de pérenniser certains de ces dispositifs sont à l’étude dans le cadre d’un plan d’action sur le long terme.
Contact
Alizée Feauveaux -
alizee.feauveaux@ars.sante.fr
Eléonore Duveau -
eleonore.duveau@ars.sante.fr