Ce vendredi 8 avril 2022, le CHU d’Angers réceptionne son nouvel HéliSmur : un hélicoptère de dernière génération, plus moderne plus spacieux, financé par l’Agence régionale de Santé. Il permet d’embarquer davantage de personnels du SAMU 49 pour une prise en charge toujours plus optimale des patients de Maine-et-Loire, Sarthe et Mayenne. Autre nouveauté: indépendamment de l’arrivée de ce nouvel appareil, l’héliSmur49 verra ses plages d’intervention élargies, 6 mois de l’année entre avril et septembre entre 20h et 8h.

Présent depuis 2014 au CHU d’Angers, l’HéliSmur est le bras armé du SAMU 49 au même titre que les véhicules du SMUR, par voie terrestre.

Les équipes hospitalières du SAMU 49 interviennent sur toute situation nécessitant une prise en charge globale avec un médecin urgentiste, un infirmier (et un ambulancier SMUR par voie terrestre) : une détresse vitale justifiant des soins de réanimation ou de soins immédiats et urgents, une situation de traumatologie grave, une urgence cardiologique (infarctus), avec des thérapeutiques immédiates nécessaires.

Si les interventions se font majoritairement par voie terrestre, certaines prises en charge donnent lieu au déclenchement de l’HéliSmur du SAMU 49 qui vient alors appuyer les SMUR terrestres. L’appareil permet de réduire les distances et les temps d’intervention et cela sur les trois départements de l’hémi-région Est des Pays de la Loire : Maine-et-Loire, Sarthe et Mayenne.

Dans quel cas déclencher l’HéliSmur ?

• Sur les urgences vitales, l’HéliSmur permettra de ramener le patient le plus rapidement possible auprès d’un plateau technique spécialisé et principalement le CHU d'Angers. L’HéliSmur est parfois déclenché en complément d’un SMUR terrestre ou en remplacement d’un SMUR terrestre déjà engagé sur une autre urgence vitale.

Exemples : sans compter le temps de déclenchement, le nord Mayenne et le nord Sarthe sont atteints en 30 minutes de vol. En 15 minutes de vol pur, l’hélicoptère se pose au CH de Saumur.

• pour la réalisation des transferts médicalisés entre hôpitaux : c’est un gain de temps précieux pour le patient qui est moins longtemps transporté.

Par les voies aériennes, l’équipe médicale sera immobilisée moins longtemps et disponible plus rapidement pour d’autres missions.

Embarquement d’un 3e équipier SAMU

Ce nouvel appareil (modèle Airbus hélicoptère H145 D3) présente une cellule sanitaire plus spacieuse et permet d’accueillir un équipier supplémentaire du SAMU 49 à bord, auprès du patient.

Ce 3e hospitalier accompagne le médecin et l’infirmier. Il s’agira :

• soit d’un ambulancier SMUR pour des interventions primaires. Il est à même de réaliser certains actes autorisés par sa fonction (à l’image de ce qu’il réalise déjà par voie terrestre, en sus de la conduite du véhicule SMUR) : assister le médecin et l’infirmier du SAMU (réalisation de l’électrocardiogramme, assistance pour la mise en place des éléments du monitorage du patient et assistance dans la surveillance des paramètres vitaux, gestion du matériel biomédical dont le médecin et l’infirmier ont besoin dans l’urgence ...).

Ce 3e équipier permet au médecin et à l’infirmier présents de se focaliser sur leurs missions médicales et paramédicales (examen, diagnostic médical, gestes médicaux et paramédicaux : intubation, préparation des médicaments, mise en place des perfusions, des voies veineuses, etc).

• soit d’un hospitalier en formation (interne en médecine d’urgence par exemple) sur des interventions secondaires.

De qui est composé l’équipage ?

• Le pilote : Un bon nombre sont d’anciens pilotes de l’armée, recrutés sur leur compétences aéronautiques (ce ne sont pas des professionnels de santé à la différence des ambulanciers). Ils ont tous un nombre très important d'heures de vol
• L'assistant de vol : Le pilote a un assistant de vol, un membre d’équipage technique, qui l’assiste dans les phases de décollage et d’atterrissage, de sécurisation et de préparation de la mission. Ce sont des yeux supplémentaires pour le pilote.

Réalisation de gestes médicaux en vol

Grâce à une cellule sanitaire plus spacieuse, ce nouvel HéliSmur permet un accès facilité au patient dans l’habitacle. Le médecin, sera positionné à la tête du patient et pourra - au besoin et en vol - réaliser des gestes médicaux (sur les voies aériennes notamment : intubation, ventilation au ballon).

Auparavant, il fallait :

• soit anticiper ces gestes médicaux, avant le vol (intubation, etc),
• soit, cas exceptionnel, contre indiquer le transport par HéliSmur faute de pouvoir réaliser certains gestes à bord ;
• soit poser l’HéliSmur en urgence si une dégradation imprévue se déclarait.

Cet appareil permettra aussi de proposer un embarquement facilité en position semi-assise du patient. Le positionnement du matériel sur le brancard sera amélioré, ce qui facilitera les manœuvres d’embarquement et de débarquement et en améliorera la rapidité

Étendre l’activité de l’HéliSmur en soirée et la nuit

Depuis sa mise en place, l'activité de l'héliSmur progresse, notamment pour les interventions primaires, et ceci au bénéfice des patients les plus graves de l'hémi-région Est.

Indépendamment de l’arrivée de ce nouvel hélicoptère, les plages d’intervention du SAMU 49 par voie aérienne sont élargies le soir et la nuit à compter du 28 avril : 24h / 24 entre avril et septembre, soit les 6 mois de l’année les plus favorables en matière de météo, avec des nuits aéronautiques les plus courtes.

L’HéliSmur étant disponible sur des plages horaires plus longues, le maillage territorial des sites permettant de se poser de nuit est en cours de mise à jour. Il s'agit principalement de stades pouvant être éclairés et reconnus préalablement.

A noter : en intervention primaire de jour, l'héliSmur peut se poser au contact directement de l'intervention (route, champ ...) sous réserve d'une surface dégagée suffisante.

Ces plages horaires élargies bénéficient à la population et permettront d’offrir une prise en charge optimale des urgences le soir et la nuit.

Plus d’autonomie et une sécurité accrue

L’équipe aéronautique Babcock travaillera désormais à bord d’un appareil de toute dernière génération, avec :

• Une masse maximale au décollage accrue : 3,8 tonnes (contre 2,9 tonnes précédemment) permettant d’embarquer davantage de carburant (700 kg de kérosène contre 350 auparavant)
• Plus d’autonomie côté carburant : 1h d’autonomie en vol supplémentaire (durée maximale de vol : 2 heures et demie).
• Effet de bruit réduit : le nouvel HéliSmur est équipé d’un rotor principal composé de 5 pales (contre 4 précédemment), permettant de réduire.de quelques décibels le bruit de l’appareil.
• Une avionique intérieure de toute dernière génération : détection des aéronefs en vol ; détection des obstacles ; visualisation du relief permettant d’améliorer toujours plus la sécurité en vol.

Chiffres clés – héliSmur 49

En 2019 : présence à l’année de 8h à 22h :

453 missions réalisées :

• 195 interventions primaires
• 258 transferts secondaires

2020 : présence à l’année de 8h à 22h :

440 missions dont

• 199 primaires
• 241 secondaires

2021 : présence à l’année de 8h à 22h (20h depuis octobre 2021)

• 404 missions dont
  227 primaires
• 177 secondaires

L’usage de la machine sur des interventions primaires – mission première de l’héliSmur - pour prendre en charge des patients en détresse vitale est donc en augmentation.

Les HéliSmur en Pays de la Loire

Il n'y a pas d'hélicoptère de la Sécurité Civile ou de la Gendarmerie en Pays de la Loire.

La région dispose de 3 HéliSmur :

HéliSmur 49

• basé au CHU Angers
• mis en place 2014 : initialement pour 8 mois par an puis extension à l'année en 2019
• Fonctionnement H12 à l’année et en H24 à compter du 28 avril 2022 (période estivale 6 mois)

HéliSmur 44

• basé au CHU de Nantes
• mis en place en 2003
• Fonctionnement H24, à l’année

HéliSmur 85

• basé au CHD La Roche-sur-Yon
• mis en place en 2014, initialement en renfort estival durant 4 mois/an avec extension à 6 mois en 2019
• sur 6 mois, en H12 en avril et septembre et H24 en mai, juin,  juillet, aout.

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