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Un robot pour les prothèses du genou au Centre Médico-Chirurgical de Tronquières à Aurillac
avr. 11, 2022

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Le Centre médico-chirurgical (CMC) de Tronquières pose plus de 300 prothèses de genou par an pour soulager ses patients souffrant d'arthrose.


Depuis fin 2019, la clinique teste le « Navio® », un dispositif d'assistance robotisée en chirurgie orthopédique. Elle vient d'investir 230.000€ pour acquérir définitivement cet outil développé par la multinationale anglaise Smith & Nephew.

Objectif : aider ses quatre chirurgiens orthopédistes à gagner en précision, avant et pendant l'opération. « On voit des articles sur les déserts médicaux, relève Romain Auriac, directeur de l'établissement. Mais quand un chirurgien veut s'installer, il veut aussi avoir le plateau technique de son copain qui est universitaire dans une agglomération de 500.000 habitants.
C'est donc intéressant qu'au CMC, nos chirurgiens aient accès à ces évolutions technologiques. »


GPS et direction assistée

Avant son installation dans le Cantal, le Dr Frédéric Dalat travaillait déjà avec cet instrument robotique, à Lyon. « Il s'utilise pour les prothèses totales. Mais également pour les prothèses unicompartimentales, qui vont permettre de ne remplacer qu'une moitié de l'articulation », détaille-t-il.

Le robot ne remplace pas la main du chirurgien : il la guide. Grâce à une caméra infrarouge et des capteurs, le docteur commence par concevoir, avec son petit stylet, une cartographie de la surface articulaire du genou de son patient.
« Et pour compléter la prise des mesures, on va pouvoir tester les ligaments, en évaluant la laxité, en équilibrant le jeu ligamentaire », démontre le Dr Frédéric Dalat. Cette modélisation 3D s'affiche alors sur un écran. Ensuite, l'intelligence artificielle propose l'emplacement précis où vient se placer la prothèse.

Le robot fait donc office de GPS puis de direction assistée. Au bloc opératoire, le chirurgien laisse de côté sa traditionnelle lame de scie pour attraper une petite fraiseuse, elle aussi dotée de capteurs. Face à lui, l'écran lui indique très précisément, en temps réel, où se trouvent le cartilage et les bouts d'os à retirer. Il fraise, il fraise jusqu'à ce que l'espace nécessaire à la pose de la prothèse, entre le fémur et le tibia, soit creusé.
« La nouveauté, c'est que cela permet de contrôler notre geste. Et d'être sûr de réaliser ce que l'on a planifié », souligne le Dr Frédéric Dalat.


« Notre équipe chirurgicale a porté le bon projet »


« Cela a également un intérêt pour la formation, affirme le Dr Abdelhakim Klouche. Autrefois, les jeunes étudiants en chirurgie arrivaient, regardaient le chirurgien opérer, mais n'avaient pas la possibilité de vraiment comprendre comment se font les coupes, comment se fait la balance ligamentaire Maintenant, avec ces images simples, ils ont cette chance de véritablement regarder comment la prothèse est posée. En virtuel et sur le terrain. À mon avis, c'est formateur. »


Après le CMC de Tronquières, qui teste ce robot depuis plus de deux ans, le CHU de Clermont-Ferrand vient lui aussi de s'équiper. « On est confirmé par des universitaires, des professeurs qui vont enseigner ce geste-là », explicite Romain Auriac, directeur de la clinique. « Cela veut dire que nous, à Aurillac, avons fait le bon choix. Que notre équipe chirurgicale a porté le bon projet. »


Il est intéressant que nos chirurgiens aient accès à ces évolutions technologiques.

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