En 2013, Unicancer et les Centres de lutte contre le cancer (CLCC) lançaient un projet précurseur et novateur en matière de traitement et d’exploitation des données de santé : ConSoRe (pour Continuum Soins Recherche). Une initiative majeure pour constituer des cohortes de patients et faire progresser la recherche en cancérologie. Dix ans plus tard, le bilan est plus que positif et les perspectives ouvertes par cet outil sont multiples

          
ConSoRe : un outil de traitement des données de santé unique développé par et pour la communauté scientifique et médicale

Au commencement, une idée simple mais absolument structurante : créer, pour les Centres de lutte contre le cancer, un outil commun permettant d’exploiter la quantité croissante d’informations recueillies lors des soins réalisés auprès des patients. Après avoir écarté l’utilisation d’un outil déjà commercialisé, un appel aux Centres a été lancé dès 2013 pour construire un moteur de recherche propre au réseau Unicancer. 4 Centres se sont portés candidats pour la preuve de concept : le Centre Georges-François Leclerc de Dijon, le Centre Léon Bérard de Lyon, l’Institut Paoli-Calmettes de Marseille et l’Institut Curie à Paris.

Sous le pilotage d’Emmanuel Reyrat, Directeur des Systèmes d’Information d’Unicancer, les équipes projet de la Fédération ont développé ConSoRe, épaulées par des partenaires spécialisés tels que la société SWORD, devenue COEXYA, ainsi que des acteurs académiques. Après une première phase qui a permis d’apporter la preuve de la pertinence et de la faisabilité de la démarche, l’outil a été développé au fil des années en impliquant un nombre toujours plus important de CLCC, en développant ses fonctionnalités et en intégrant progressivement des algorithmes d’intelligence artificielle.

10 années d’engagement collectif au service du développement de ConSoRe

10 ans plus tard, ConSoRe, financé entièrement par les CLCC, a largement contribué à faire du réseau Unicancer un leader en matière de traitement des données de santé. Une dimension structurante pour relever les défis de la cancérologie de demain sur laquelle capitalise la fédération à travers la création d’une Direction « Data et Partenariats » visant à renforcer son approche transversale, longitudinale et personnalisée des cancers.

Aujourd’hui, 12 CLCC sont impliqués dans le développement et le succès de l’outil ConSoRe : l’Institut Curie (Paris), le Centre Léon Bérard (Lyon), le Centre Georges-François Leclerc (Dijon), l’Institut Paoli-Calmettes (Marseille), l’Institut Bergonié (Bordeaux), le Centre François Baclesse (Caen), le Centre Jean Perrin (Clermont-Ferrand), le Centre Oscar Lambret (Lille), l’Institut du Cancer de Montpellier, l’Institut de Cancérologie de Lorraine (Nancy), l’Institut de Cancérologie de l’Ouest (Nantes/Angers) et plus récemment, Gustave Roussy (Villejuif). Fruit d’un engagement collectif impliquant des directeurs de Centres, des médecins, des équipes informatiques, des spécialistes de l’utilisation des données, ce travail collaboratif a permis d’en faire une référence dans l’univers de la cancérologie.

ConSoRe : un outil pour faire avancer la recherche et les soins en cancérologie

Moteur de recherche puissant, l’outil ConSoRe permet, en utilisant les technologies de l’Intelligence Artificielle et du Machine Learning, de tracer l’histoire de la maladie en structurant les données médicales de milliers de patients suivis dans les CLCC. Il permet aux médecins et aux chercheurs de vérifier des hypothèses de recherche et aux patients de bénéficier rapidement des dernières avancées thérapeutiques grâce à :

• Une recherche rapide sur l’ensemble du territoire et de façon instantanée de l’ensemble des données disponibles (en imagerie médicale par exemple) et des échantillons biologiques,
• L’identification simplifiée de patients à qui proposer une étude clinique multicentrique avec une sélection en quelques secondes du nombre de patients répondant aux principaux critères de sélection dans les différents centres,
• La visualisation synthétique de l’histoire pathologique des patients (apparition d’une tumeur, récidive, métastase, second cancer et traitements) et des soins dispensés en préparation de la réunion de concertation pluridisciplinaire
• L’analyse de données pour des études épidémiologiques, en vie réelle ou médico-économiques.

Au fil des années, de nouveaux types de données ont été intégrés dans l’outil (imagerie, génétique, biologie) ainsi qu’un outil d’appels à projets inter-centres (UNISON) pour développer des projets multicentriques.

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Un outil qui a donné naissance à des programmes majeurs pour l’avenir de la lutte contre le cancer
Le travail accompli sur ConSoRe a permis de réunir les conditions rendant possible le lancement de grands programmes :

• Unibase, conduit en partenariat avec le Health Data Hub (HDH), qui permet de créer et mettre à la disposition des acteurs de la recherche en cancérologie une collection de bases de données de référence. Dans ce cadre, 9 projets financés : un premier projet – Precision Predict, lauréat du Grand défi IA en santé – de l’appel à projets du HDH, 3 dans l’Appel à Manifestation d’Intérêt (AMI) 2022 et 5 dans l’AMI 2023.
• OncoDS, le projet d’entrepôt fédéré de données de santé d’Unicancer, retenu par le ministère de la Santé et de la Prévention et BPI France dans le cadre de l’appel à projets « Accompagnement et soutien à la constitution d’entrepôts de données de santé hospitaliers » de France 2030.
• Le choix de ConSoRe par le premier biocluster national pour répondre aux grands défis de la cancérologie au sein des Centres de lutte contre le cancer, et peut-être demain pour d’autres hôpitaux.

« L’expérience acquise depuis 2013 avec ConSoRe est unique dans le paysage hospitalier français. Cette dynamique positive et les grands programmes en cours qui l’accompagnent vont permettre d’accélérer le développement de cet outil ainsi que sa traduction en avancées concrètes pour la recherche et les soins au bénéfice des patients. », indique Sophie Beaupère, déléguée générale d’Unicancer.

« Nous sommes fiers de ces succès majeurs qui, compte tenu des perspectives ouvertes par l’exploitation des données en vie réelle, en appellent d’autres. Unicancer et les Centres de lutte contre le cancer comptent bien accélérer en capitalisant sur le travail réalisé et en faire un outil de plus en plus performant. », poursuit Anne-Laure Martin, directrice des datas et des partenariats d’Unicancer.

« ConSoRe est un atout majeur pour faire avancer la recherche et les soins en cancérologie.

Les progrès obtenus grâce à des outils comme ConSoRe vont non seulement bénéficier aux Centres, mais également aux autres acteurs impliqués dans la lutte contre le cancer. », note le Dr Alain Livartowski, Responsable du Projet UNIBASE.

 
A PROPOS D’UNICANCER

Unicancer est l’unique réseau hospitalier français 100 % dédié à la lutte contre le cancer. Il réunit les 18 Centres de lutte contre le cancer français (CLCC), des établissements de santé privés à but non lucratif, répartis sur 20 sites hospitaliers en France, ainsi que 2 établissements affiliés. Les CLCC prennent en charge près de 540 000 patients par an (en court-séjour, HAD et actes externes). Unicancer est aussi le premier promoteur académique d'essais cliniques en oncologie, à l'échelle européenne, avec 109 essais cliniques actifs promus, 20 000 patients inclus. Reconnu comme leader de la recherche en France, le réseau Unicancer bénéficie d’une réputation mondiale avec la production d’un tiers des publications françaises d’envergure internationale en oncologie (source : étude bibliométrique/ Thomson Reuters). Au total, plus de 700 essais cliniques (en inclusion ou en suivi) sont promus en 2021 par le réseau Unicancer, plus de 16 % des patients des CLCC sont inclus dans des essais cliniques et plus de la moitié des PHRC sont pilotés par les CLCC et Unicancer. Unicancer est également pionnier en matière de recherche sur les données de santé, avec la mise en œuvre de quatre plateformes nationales de données de vie réelle ayant généré plus d’une centaine de publications, avec plus de 83 000 patients enregistrés dans les bases de données ESME lancée en 2014, plus de 40 000 dans la plateforme ODH lancée en 2022 et 13000 patients inclus dans la cohorte CANTO initiée en 2012.  

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