L’Agence régionale de santé et l’Assurance maladie soutiennent aujourd’hui l’ouverture du centre de santé sexuelle Le Griffon à Lyon, au titre des projets innovants et dans le cadre du dispositif « Article 51 », notamment en participant au financement de ce lieu.

Pour améliorer l’offre en santé sexuelle et renforcer prioritairement l’axe de prévention, le Ministère de la santé et de la prévention et la Caisse nationale d’assurance maladie expérimentent l’ouverture de centres de santé sexuelle d’approche communautaire sur le modèle anglo-saxon, dans des villes à forte prévalence du VIH et des Infections sexuellement transmissibles (IST) dans les régions Ile-de-France, Auvergne-Rhône-Alpes, Provence Alpes Côte d’Azur et Occitanie.

En Auvergne-Rhône-Alpes, l’Agence régionale de santé et l’Assurance maladie soutiennent aujourd’hui l’ouverture du centre de santé sexuelle Le Griffon à Lyon, au titre des projets innovants et dans le cadre du dispositif « Article 51 », notamment en participant au financement de ce lieu.

Des besoins spécifiques et une approche adaptée pour les populations les plus vulnérables vis-à-vis des épidémies de VIH et d’IST

La mise en place de centres de santé sexuelle d’approche communautaire doit permettre de faciliter l’accès des populations concernées à un parcours de santé sexuelle adapté. En effet, les vulnérabilités particulières de santé de groupes comme les hommes ayant des rapports sexuels avec un ou d’autres hommes (HSH) ou les personnes transgenres, notamment au regard des prévalences du VIH et des IST, sont en partie basées sur les pratiques sexuelles et spécificités, mais aussi sur les inégalités liées à des méconnaissances ou représentations inadaptées dans le système de soins. L’incidence de l’infection par le VIH, constante dans la population HSH, nécessite la mise en place de solutions innovantes en termes de dépistage, de vaccination et d’offre globale de santé sexuelle pour ce groupe. Par ailleurs, les besoins spécifiques de ces groupes ne peuvent avoir seulement comme déclinaison celle d’un cadre conçu pour la population générale. Les professionnels en contact avec ces populations doivent pouvoir faire évoluer leurs représentations et adapter leurs pratiques pour mieux identifier et répondre à ces besoins.

Une meilleure prise en compte des besoins particuliers de ces personnes a conduit à mettre en place une offre spécifique.

Le centre « le Griffon » à Lyon, propose une offre de santé sexuelle et aussi globale pour les populations cibles

Le centre de santé sexuelle Le Griffon est né de la volonté commune de médecins hospitaliers, de médecins libéraux et d’associations de lutte contre le SIDA de créer une structure innovante au plus proche de la population. Le centre Le Griffon, géré par l’association VIRAGES SANTÉ avec le soutien du COREVIH, est situé sur les pentes de la Croix-Rousse, au 23 rue des Capucins dans le 1^er arrondissement de Lyon, quartier riche en lieux LGBT.

Ouvert depuis le 5 septembre 2022, il propose une offre en santé sexuelle et globale, soutenue par :

• la réalisation de biologie délocalisée et de rendu des résultats en 90 minutes (charge virale VIH, VHC, dépistage Chlamydia et Gonocoque),
• la mise en place de PrEP : prophylaxie pré-exposition, en prévention du VIH,
• les vaccinations contre les hépatites virales A et B, contre la HPV, et aussi contre la variole du singe,
• des consultations de sexologie, d’addictologie, de gynécologie, de psychologie, de proctologie, et à l’avenir d’endocrinologie, de dermatologie,
• des consultations Chemsex associées à de l’identification de produits,
• du Counseling, de soutien, de l’accompagnement en individuel ou groupe d’autosupport par des pairs et/ou des professionnels,
• de dépistages des infections sexuellement transmissibles dont le VIH, du VHC, par TROD.

Le centre Le Griffon bénéficie d’un soutien et d’un financement de plusieurs institutions

L’ARS Auvergne-Rhône-Alpes participe à l’ouverture du Centre, dans le cadre de la mise en œuvre de l’expérimentation « Article 51 » ; en contribuant plus spécifiquement au financement d’équipements à hauteur de 50 000 €.

Par ailleurs, le centre a reçu un soutien financier pour les travaux de la part de la Ville de Lyon, de la Métropole de Lyon et de la Région Auvergne-Rhône-Alpes ainsi que des dons de laboratoires privés.

Le fonctionnement du centre est financé par l’Assurance maladie dans le cadre de l’article 51. En cas d’évaluation positive, l’objectif est un basculement dans le droit commun.