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Lutte contre les cancers HPV induits : les pharmaciens d’officine peuvent désormais prescrire et administrer les vaccins aux adolescents en France
sept. 14, 2023

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Avec près de 17 nouveaux cas de cancers HPV induits rencensés chaque jour chez la femme et chez l’homme, les infections à papillomavirus sont un véritable fardeau. Si leur prévention est aujourd’hui une priorité, la France reste l’un des pays européens dans lequel les taux de couverture vaccinale sont les plus faibles. Face à cette urgence de santé publique, les pharmaciens peuvent maintenant prescrire et administrer les vaccins à partir de 11 ans. Aux côtés des médecins généralistes, infirmiers et sages-femmes, les pharmaciens d’officine sont des acteurs clef de proximité pour prévenir les maladies graves telles que celles induites par les papillomavirus. Ce nouveau parcours vient ainsi compléter la campagne vaccinale mise en place dans les collèges pour les élèves de 5ème. Une récente étude IQVIA MSD d’acceptabilité sur l’extension des compétences vaccinales des pharmaciens d’officine met d’ailleurs en évidence la forte adhésion de ce nouveau rôle par les parents : 70 % d’entre eux voient dans ce nouveau parcours vaccinal une possibilité d’augmenter la protection contre les papillomavirus.


Prescription et vaccination par les pharmaciens d’officine : une avancée majeure pour répondre à l’objectif de santé publique


Selon les chiffres 2022 de Santé Publique France, la couverture vaccinale contre le HPV (schéma complet à l’âge de 16 ans) est de 41,5 % chez les filles. Chez les jeunes garçons, pour lesquels la vaccination est recommandée et remboursée depuis le 1er janvier 2021, la couverture vaccinale est de 8,5 % (schéma vaccinal complet à l’âge de 16 ans). Ces taux encore trop bas n’offrent pas une protection suffisante de la population française face aux infections à HPV. De fait, l’objectif fixé par les autorités dans la stratégie décennale de lutte contre les cancers 2021-2030 est de 80 % des garçons et filles vaccinés contre le HPV à l’horizon 2030.


« Les papillomavirus provoquent 6 400 nouveaux cas de cancer par an avec de graves conséquences sur la qualité de vie des personnes touchées », explique Dr Rodolphe Chastel, médecin généraliste à Lyon. Il rappelle d’ailleurs que « outre le cancer du col de l’utérus, les HPV provoquent d’autres maladies graves tels que les cancers de l’oropharynx*, du pénis ou de l’anus ».


L’extension de compétences notamment aux pharmaciens d’officine est une avancée fondamentale pour simplifier le parcours vaccinal en France et soutenir l’augmentation des taux de vaccination, en particulier chez les adolescents. Les campagnes de vaccination menées lors de la pandémie de Covid-19 et de grippe ont démontré l’efficacité et la sécurité d’une vaccination organisée dans les pharmacies d’officines, notamment grâce à un maillage territorial dense, et aux compétences des pharmaciens officinaux.


« Si le médecin généraliste reste un acteur central de la vaccination, son travail doit être appuyé par les autres professionnels de santé en ville pour faciliter la vaccination, à l’image de ce qui est fait pour la grippe et la COVID, et ainsi soutenir l’augmentation des taux de couverture vaccinale », déclare Bruno Julia, pharmacien à Lherm (Haute Garonne). C’est une mobilisation à l’unisson dont il est question en cette rentrée 2023 ».


« Cette mesure est un progrès majeur car les adolescents sont généralement peu malades et donc consultent peu. Chaque opportunité de pouvoir les sensibiliser avant qu’ils ne sortent du bon créneau des recommandations vaccinales est donc à saisir ! Cet élargissement de compétence en parallèle de la mise en place de la vaccination dans les collèges ouvre la perspective d’une élimination des cancers HPV-induits d’ici une quinzaine d’années », souligne le Dr Rodolphe Chastel.


Parents et pharmaciens convaincus par le parcours vaccinal simplifié


Afin de mieux appréhender la perception des Français à l’égard de l’ouverture du rôle des officinaux sur la vaccination, MSD a initié la première étude en France qui évalue l’acceptabilité d’un parcours vaccinal HPV en officine. Cette étude – réalisée auprès de 800 parents d’adolescents de 11 à 19 ans et de 200 pharmaciens – met en avant des résultats positifs en termes d’acceptabilité du rôle de vaccinateur de ce dernier.


85 % des pharmaciens et 70 % des parents en France voient dans ce nouveau parcours vaccinal une possibilité d’augmenter le taux de vaccination HPV. 2 pharmaciens sur 3 et 1 parent sur 2 sont d’ores et déjà favorables à une vaccination HPV en officine, de l’identification du patient à l’injection.


Des mesures associées pour atteindre les objectifs d’élimination des cancers HPV-induits


Stratégie de prévention globale


La stratégie de prévention globale des cancers du col de l’utérus s’appuie sur une complémentarité entre vaccination et dépistage par prélèvement cervico-utérin. Depuis 2018, un programme national de dépistage organisé du cancer du col de l’utérus a été mis en place. Toutefois, comme le rappelle Dr Rodolphe Chastel, « il n’existe pas de dépistage organisé en routine pour les autres cancers ».


Sensibilisation et information des parents et des ados


Par ailleurs, l’information donnée par le médecin et/ou le pharmacien est essentielle pour développer la connaissance des parents sur cette vaccination. « Il ne faut toutefois pas négliger la sensibilisation des jeunes adolescents, » rappelle le Dr Rodolphe Chastel. « Je les informe dès qu’il sont en âge de comprendre qu’il existe une vaccination qui protège de certains cancers. Ils sont tout à fait attentifs et comprennent parfaitement les enjeux. »


Formation et coordination des professionnels de santé


Afin d’accompagner au mieux les pharmaciens d’officine dans leur nouvelle mission, l’arrêté du 8 août 2023 prévoit la réalisation de formations, répartis en deux modules. L’un pour la prescription, d’une durée de 10h30, portant notamment sur les caractéristiques des maladies à prévention vaccinale, la traçabilité des vaccinations et les principales recommandations du calendrier vaccinal. L’autre consacré à l’administration, d’une durée de 7h, comprenant notamment le cadre normatif et les objectifs de santé publique de la vaccination, les modes d’injection et le suivi post-injection. Ce second module n’est pas requis s’il a été déjà réalisé.


En parallèle, le développement et l’utilisation d’outils digitaux, tel que Mon Espace Santé, permettra d’assurer la traçabilité de la vaccination, du suivi du statut vaccinal de la population et du partage d’informations entre professionnels de santé.


A propos des infections à papillomavirus (HPV)

Les infections à papillomavirus sont très fréquentes ; elles se transmettent par simple contact intime et touchent près de 80 % de la population sexuellement active. Elles concernent les femmes comme les hommes, avec 1 homme sur 3 touché dans le monde.


Ces infections représentent un véritable fardeau. Chaque année en France, elle sont à l’origine de 6 400 cas de cancers, soit environ 17 nouveaux cas de cancers par jour (col de l’utérus, vulve, vagin, anus, ORL, pénis), dont plusieurs pourraient être évités. Parmi ces cancers, on note environ 3 000 nouveaux cas de cancer du col de l’utérus par an, responsables de plus de 1100 décès (3 décès par jour).


Les infections HPV sont également la cause de 30 000 lésions cervicales pré-cancéreuses entraînant environ 25 000 conisations chaque année et de 100 000 verrues génitales (50/50 hommes-femmes).


À propos de MSD en France

Chez MSD France, filiale française du laboratoire pharmaceutique Merck & Co., Inc., Rahway, New Jersey, un objectif nous rassemble : utiliser le pouvoir de la science pour sauver et améliorer des vies. Depuis plus de 130 ans, MSD développe d’importants traitements et vaccins porteurs d’espoir pour toute la société. Nous aspirons ainsi à être le premier laboratoire biopharmaceutique au monde fondé sur la recherche, en particulier dans les domaines de l’oncologie, des vaccins et de l’infectiologie. Aujourd’hui, nous sommes à la pointe de la recherche pour mettre à disposition des professionnels de santé et des patients, des solutions de santé innovantes et pour faire progresser la prévention et le traitement des maladies. Nous favorisons une culture de la diversité et de l’inclusion et agissons chaque jour de manière responsable pour offrir un avenir sûr, durable et sain pour tous. Pour plus d’informations, visitez le site www.msd-france.com.


*La vaccination HPV n’a pas l’indication sur les cancers de l’oropharynx

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