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Le niveau exceptionnel de l’inflation appelle une réponse spécifique du gouvernement pour soutenir les établissements de santé.
févr. 14, 2022

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L’État s’apprête à fixer les tarifs hospitaliers, comme chaque année, c’est-à-dire le niveau de financement des établissements de santé.

En cette période particulièrement compliquée pour le secteur hospitalier, l’hospitalisation privée attend des pouvoirs publics qu’ils prennent en compte la réalité économique. A cet égard, la campagne tarifaire à venir sera décisive pour l’avenir du système de soins. L'inflation va percuter le bon fonctionnement des hôpitaux et cliniques.


En cette année 2022, La FHP a commandité auprès du cabinet Roland Berger, une étude sur l’impact de l’inflation dans le secteur hospitalier. Ce dernier est confronté à une double inflation :

  • l’inflation générale, avec notamment l’envolée des prix de l'énergie (coût d’achat prévu en hausse de +26% pour l’électricité et +35% pour le gaz en 2022) et celle des matières premières
  • une inflation spécifique au secteur de la santé liée à la crise Covid.


 Cette hausse des coûts hospitaliers justifie de considérer les hôpitaux comme une infrastructure essentielle, dont la tarification doit prendre en compte l’inflation comme dans les autres secteurs régulés.


L’indice des coûts hospitaliers est en croissance de 3.6% hors frais de personnel en 2022. Il était en progression de 0,9 % en 2020 et de 1,5 % en 2021. A ces augmentations de coûts, s’ajoutent un effet d’inflation sur les frais de personnel, en tension en raison de la crise Covid.

 À cet impact de l’inflation s’ajoutent également les conséquences du ralentissement de l’activité hospitalière en raison de la crise sanitaire qui provoque une baisse importante de l’activité.


En 2022, le niveau d’activité des établissements sera encore inférieur aux prévisions, ce qui est déjà acté par la décision du gouvernement de reconduire la garantie de financement.
Dans ces conditions, une application a minima du protocole pluriannuel fixé avant la crise à +0,2% ne donnerait pas aux établissements de santé les moyens de fonctionner.
Ce serait un retour en arrière inacceptable et incompatible avec le besoin de soins des Français.

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