Dans toute la France du 14 au 20 novembre, de nombreux professionnels de santé célèbreront les 50 ans du dépistage néonatal, sous l’égide du Centre National de Coordination du Dépistage Néonatal. L’occasion pour les équipes amiénoises du Centre Régional de Dépistage Néonatal de sensibiliser le public sur l’importance de ces dépistages pour détecter et prendre en charge précocement de nombreuses pathologies invisibles à la naissance, mais nécessitant une prise en charge précoce. 

C’est en 1972 que la mise en place du dépistage néonatal a été instaurée en France par l’Association Française pour le Dépistage et la Prévention des Handicaps de l’Enfant (AFDPHE). Une mission poursuivie depuis 2018 par le Centre National de Coordination du Dépistage Néonatal, qui accompagne les centres régionaux pour l’optimisation du dépistage néonatal et son extension.

Depuis sa création, le dépistage néonatal a permis de dépister plus de 37 millions d’enfants, et de traiter 29 000 enfants porteurs d’une des 6 pathologies dépistées à ce jour. Cette année est donc l’aboutissement d’un des programmes de santé publique, visant à améliorer la santé des nouveau-nés ainsi que leur devenir, tout cela par un prélèvement de quelques gouttes de sang.

Qu’est-ce que le dépistage néonatal ?

L’objectif du dépistage néonatal est de repérer très tôt des bébés atteints d’une maladie, avant même l’apparition des premiers signes, afin de mettre en place un traitement précoce et de limiter les complications liées à cette maladie.

Le processus de dépistage néonatal permet de rechercher 6 maladies chez les enfants, quelques jours après leur naissance, en prélevant quelques gouttes de sang :

• La mucoviscidose
• L’hypothyroïdie congénitale
• Le déficit en MCAD
• La drépanocytose
• L’hyperplasie congénitale des surrénales 
• La phénylcétonurie
• La surdité permanente néonatale

Ces maladies, ainsi que 7 pathologies supplémentaires qui intégreront le dispositif en janvier 2023, sont rares, mais elles peuvent être graves si elles ne sont pas prises en charge dès les premiers jours de la vie. Réalisé gratuitement, le prélèvement est fait le plus souvent en maternité mais peut également être réalisé à domicile, au plus tôt 48 heures après la naissance, au mieux à 72 heures.

Le dépistage néonatal en Hauts-de-France

Depuis 50 ans, le dépistage en région Hauts-de-France a permis de détecter :

• 312 cas de phénylcétonurie (forme grave) et 162 cas d’hyperphénylalaninémie (forme moins grave)
• 1225 cas d’hypothyroïdie congénitale
• 113 cas d’hyperplasie congénitale des surrénales
• 348 cas de mucoviscidose
• 349 cas de drépanocytose
• 1 cas de déficit en MCAD
• 502 cas de surdité permanente néonatale

Pour l’année 2021, le dépistage en région Hauts-de-France a permis de détecter :

• 7 cas de phénylcétonurie (forme grave) et 8 cas d’hyperphénylalaninémie (forme moins grave)
• 40 cas d’hypothyroïdie congénitale
• 2 cas d’hyperplasie congénitale des surrénales
• 8 cas de mucoviscidose
• 30 cas de drépanocytose
• 1 cas de déficit en MCAD
• 47 cas de surdité permanente néonatale

Un stand d’information sur le dépistage

Le 17 novembre 2022, l’équipe du Centre Régional de Dépistage Néonatal du CHU Amiens-Picardie sera plus que jamais mobilisé pour informer et conseiller les professionnels de santé et le grand public aux enjeux du dépistage néonatal. Ils tiendront un stand d’information sur les enjeux du dépistage le jeudi 17 novembre de 9h à 17h dans le Hall du CHU Amiens-Picardie.

À propos du CHU Amiens-Picardie

Pôle d’excellence en santé, le centre hospitalo-universitaire Amiens-Picardie se déploie sur 4 missions : soin, recherche, enseignement et gestion de la démographie médicale.

Il est l’un des deux CHU des Hauts-de-France et le premier employeur de Picardie.

Établissement de référence, exerçant ses activités tant au bénéfice de son bassin de population de proximité qu’au bénéfice de son territoire de recours picard (greffes, cancérologie, chirurgie conventionnelle et ambulatoire, maternité de niveau 3, urgences...), le CHU Amiens-Picardie est également fier de compter de nombreuses reconnaissances nationales et internationales grâce à ses équipes dynamiques et innovantes.

Acteur majeur de l’enseignement en santé, il participe activement au cursus des étudiants en médecine et pharmacie, dispose de 16 centres de formation pour les professions paramédicales et d’un centre de simulation de réputation nationale voire internationale, Simusanté®.

Doté d’un programme ambitieux de recherche et d’innovation, le CHU Amiens-Picardie affirme une politique dynamique d’investissement pour développer une prise en charge sécurisée et de qualité pour chaque patient. Pleinement investi dans le plan santé ville-hôpital et porteur du groupement hospitalier de territoire « GHT Somme Littoral Sud » (10 établissements publics de santé), le CHU Amiens-Picardie favorise les synergies territoriales et capitalise l’émergence des savoir-faire.

Le CHU Amiens Picardie, l’Excellence à taille humaine pour chaque patient.

http://www.chu-amiens.fr

Chiffres clés 2021 du CHU Amiens-Picardie (fortement impactés par la crise sanitaire)

• + de 800 000 visites par an
• 1 705 lits et places
• 6 481 agents dont 830 personnels médicaux
• 464 000 consultations externes
• 30 815 interventions chirurgicales
• 98 291 passages aux urgences
• 2 369 naissances
• 16 écoles et centres de formation

Contact presse CHU Amiens-Picardie : Marion LENGLET

03 22 08 82 50 - 06 30 50 76 98

lenglet.marion@chu-amiens.fr