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Le CHRU de Nancy adapte ses organisations et maintient un haut niveau de déprogrammation des activités hors covid-19 face à la pression épidémique en Moselle
févr. 15, 2021

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Tandis que le taux d’incidence en Meurthe-et-Moselle n’est actuellement plus en hausse, le CHRU de Nancy ne diminue pas la pression sur ses organisations et intervient activement en appui du territoire mosellan, fortement impacté par la diffusion des variants de la covid.

Depuis le lundi 9 novembre 2020 et le début de la « deuxième vague » de l’épidémie de la covid-19, l’activité non- covid au CHRU de Nancy tourne au ralenti : 50% des salles de bloc opératoire sont fermées et c’est actuellement 60 à 70% de l’activité chirurgicale, hors urgences, que les praticiens sont contraints de déprogrammer et reporter. Ainsi, malgré la variabilité des indicateurs de suivi épidémiologique sur le territoire meurthe-et-mosellan, la pression est restée forte sur les capacités hospitalières du territoire, les mesures nationales mises en œuvre pour lutter contre la diffusion de l’épidémie (couvre-feu) n’ayant pas permis de faire significativement diminuer les besoins hospitaliers à Nancy.
« Depuis le début de l’année, la situation ne s’aggrave pas au CHRU de Nancy, mais la pression reste haute sur l’hôpital, et on aimerait la voir baisser pour se redonner la possibilité de prendre en charge des patients non atteints de la covid », résume le Pr Christian Rabaud, infectiologue et président de la commission médicale d’établissement au CHRU de Nancy.

Des déprogrammations à un niveau élevé
En effet, depuis le mois de novembre, toute reprise d’activité programmée est freinée par la mobilisation des personnels des blocs opératoires (infirmiers anesthésistes) auprès des lits supplémentaires créés en réanimations, le capacitaire de soins critiques a en effet été porté au pic de la 2e vague à plus de 160% de son dimensionnement initial. La stabilité des taux d’occupation des patients pris en charge pour la covid-19 n’a pas permis de ramener ce capacitaire à son niveau pré-crise.

Ces réorganisations impactent durablement la prise en charge des patients non urgents et non atteints de la covid- 19 sur le département 54. « Ces déprogrammations sont facteurs de stress pour les patients et leurs conséquences psychologiques ne doivent pas être négligées », alerte le Pr Rabaud. « Augmenter le niveau de déprogrammations à un niveau plus important encore serait dangereux, car le retard s’accumule, y compris pour des pathologies graves comme les cancers. »
En 2020, c’est près de 8000 interventions de moins qu’en 2019 qui ont été réalisées au sein des blocs opératoires du CHRU de Nancy, soit une baisse d’activité moyenne de 16%, pouvant atteindre jusqu’à 50% pour certaines spécialités chirurgicales.

Le CHRU de Nancy en soutien direct du département 57
Depuis le début du mois de février 2021, la situation épidémiologique dans le département de Meurthe-et-Moselle tend à se détendre légèrement, avec un taux d’incidence en diminution (> 250 / 100 000 à la fin janvier, il s’établit le 8 février à 194,1).
Sur la même période, l’incidence qui était initialement comparable en Moselle s’est aggravée et approche désormais les 300 / 100 000, avec notamment l’effet de la circulation de l’ensemble des variants actuellement connus de la covid.

Cette situation redouble la tension hospitalière du 57 et le CHRU de Nancy maintient l’organisation mise en place au pic de la crise, lui permettant de se mobiliser pleinement au côté des établissements mosellans :
  • Détachement d’internes en anesthésie-réanimation, affectés en stage au CHRU de Nancy, auprès du CHR de Metz-Thionville, à compter du lundi 15/02 ;
  • Accueil de plusieurs patients réanimatoires transférés depuis la Moselle.
« Pour assurer son rôle de recours régional pour toute la Lorraine et au-delà, le CHRU de Nancy a dû déprogrammer massivement », explique Bernard Dupont, directeur général. « Les incertitudes quant au devenir de l’épidémie, les inquiétudes à l’observation de la situation mosellane et l’accueil de malades de toute la région, COVID et non COVID conduisent le CHRU à maintenir un dispositif de Plan Blanc, permettant de restructurer tout l’établissement notamment face au besoin, pour toute la région, de lits de soins critiques.
Malgré la fatigue et la lassitude d’une situation qui dure depuis un an, les professionnels du CHRU, de tous métiers, restent totalement mobilisés. »

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