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Face à la pénurie de soignants, la Fondation Cognacq-Jay prend soin de ses infirmiers et infirmières
mai 19, 2022

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Forte de son expérience, la Fondation se projette et innove pour pallier les effets de la crise de recrutement des soignants qui secoue actuellement l’Île-de-France,  où elle compte quatre établissements de santé.
Une situation qui s’apparente plus, selon elle, à une « crise de l’attractivité » qu’à une « crise de l’engagement »


A la Fondation Cognacq-Jay, le soin, l’accompagnement et la protection des personnes vont dans les deux sens. En direction des 130 000 patients reçus en consultationou hospitalisés chaque année dans ses quatre établissements de santé en Ile-de-France. Mais aussi au bénéfice des soignants, parmi lesquels des centaines d’infirmières et d’in-firmiers. Les trois hôpitaux de la Fondation, l’HôpitalCognacq-Jay (Paris), l’Hôpital Franco-britannique (Levallois-Perret) et l’Hôpital Forcilles Seine-et-Marne), y seront représentés pour aller au-devant des élèves infirmières et infirmiers.


Au sein de cette institution, l’attention aux autres - tous les autres - est une philosophie. C’est aussi une stratégie, dans le contexte actuel de pénurie de soignants. A l’heure où 20% de lits sont fermés dans les centres hospitaliers régionaux ou universitaires français faute de soignants, les établissements hospitaliers de la Fondation Cognacq-Jay sont confrontés à des difficultés de recrutement moins importantes, mais qui limitent le développement de leurs activités médicales.
La Fondation a donc ouvert plusieurs chantiers pour mieux prendre soin des soignants. La première réponse apportée à la pénurie de recrutements se joue sur le plan des Ressources Humaines. « La Fondation est à l’écoute des besoins de flexibilité et d’autonomie des infirmières. Pour leur donner la sensation d’être tout le temps dans la nouveauté et la flexibilité tout en adoucissant nos propres difficultés de recrutement, nous sommes en train deconstituer un pool de vacataires partagé sur plusieurs hôpitaux : l’hôpital Cognacq-Jay et la clinique Oudinot à Paris, l’hôpital Franco-Britannique à Levallois-Perret et l’hôpital Forcilles en Seine-et-Marne, explique Corinne Morvan, Directrice des Ressources Humaines de la Fondation Cognacq-Jay. L’avantage est de pouvoir compter sur ce pool pour parvenir à construire un collectif dans nos établissements et nos services, tout en affranchissant les soignants des contraintes du salariat. »


Tutorat et aides au logement


Un autre geste fort est la mise en place de tutorats. « Nous tenons à faire en sorte que les nouvelles infirmières soient accompagnées par un professionnel qui est là depuis plus longtemps, ce qui permet une intégration plus rapide des recrues tout en valorisant les tuteurs, souvent choisis parmi des personnes proches de la retraite.
Cette initiative permet aussi de réduire le fossé intergénérationnel qui s’est creusé dans les équipes, abonde Corinne Morvan. Plus on travaille le lien, plus on est à même d’avoir un collectif qui fonctionne. Et qui fonctionne d’autant mieux dans un contexte où le taux d’encadrement des patients, plus favorable que dans d’autres structures, privilégie les conditions et l’ambiance de travail. »


Enfin, la Fondation propose des aides au logement aux infirmières qui s’installent en Ile-de-France, en mettant à leur disposition des appartements accessibles sans frais d’agence, sans caution et au loyer inférieur de 40 % par rapport au prix du marché. Une initiative qui répond à la situation spécifique des jeunes infirmières et infirmiers francilienne.s, confronté.e.s à une cherté de la vie et à des temps de transport non compensés, ni au niveau des grilles salariales conventionnelles, ni dans les budgets des établissements de la région octroyés par l’Agence régionale de santé.

Le deuxième axe de travail de la Fondation Cognacq-Jay par rapport à la crise du recrutement des professionnels du soin et de l’aide à la personne, est l’innovation et la prospective via le Laboratoire des Solidarités. Ce lieu d’inspiration que la Fondation Cognacq-Jay s’est donnée à elle-même et aux autres apporte sa pierre à l’édifice de cette réflexion collective, avec la ferme intention d’innover au service du bien commun.

Pour ce faire, le Laboratoire de la Fondation Cognacq-Jay a réalisé deux enquêtes approfondies via l’équipe de journalistes associée à son centre de ressources solidarum.org, pour explorer la question et les pistes de solutions. Une table ronde a également réuni experts, directeurs d’établissements, directeurs d’instituts de formation et surtout soignants autour de cette question le 1er avril dernier, lors des Rencontres solidaires de la Fondation Cognacq-Jay.


Privilégier le sens du collectif et l’esprit d’initiative


« Ce travail réalisé auprès de professionnels sur l’ensemble du territoire, qu’ils exercent dans le public, le privé lucratif ou le privé solidaire, dévoile de vraies motivations pour les professions du soin et de l’aide à la personne. La formation d’infirmière reste la plus demandée sur Parcoursup, parce qu’elle fait encore rêver, explique Giorgia Sebregondi, directrice de l’innovation et de la prospective à la Fondation Cognacq-Jay. Plus qu’une crise de l’engagement, la pénurie de soignants est le produit d’une crise de l’attractivité des structures de soins et du quotidien du métier. A travers nos enquêtes, les raisons que les soignants mettent en avant pour expliquer leur mécontentement sont le manque de reconnaissance (sociale et salariale), des conditions de travail parfois difficiles (manque de ressources matérielles et humaines), le sentiment d’un manque d’autonomie et de participation dans les décisions de l’organisation. »

Le difficile équilibre entre vie pro et vie de famille et l’image dégradée de l’hôpital public, aggravée depuis la pandémie et qui rejaillit sur l’ensemble de la profession, font partie des autres facteurs de cette grande démission. «L‘attractivité est aussi différente d’un service à l’autre, remarque Jean-Luc Fidel, directeur général de la Fondation Cognacq-Jay.

Certaines disciplines médicales sont plus affectées par la pénurie de personnel soignant, comme les services de cancérologie du fait du niveau d’engagement qu’elles nécessitent.» Cette discipline, fortement représentée au sein des établissements de la Fondation Cognacq-Jay et constituée en parcours de soin complet, associe en effet « un niveau élevé de technicité infirmière, des soins de nursing souvent lourds, à une charge mentale conséquente, résultant de la douleur et du désespoir des patients, des échecs thérapeutiques, et parfois de la confrontation avec la mort ».

«
Nos deux enquêtes suggèrent quelques solutions pour surmonter cette crise, poursuit Giorgia Sebregondi. Il s’agit d’accepter des relations plus paritaires, qui mettent sur un plan d’égalité les exigences des salariés et les exigences du fonctionnement de l’établissement ; aider à l’équilibre vie perso et vie pro avec des accès négociés à des
crèches et des services de conciergerie, comme nous le faisons déjà à l’hôpital Forcilles et comme nous allons le développer à l’hôpital Franco-Britannique. Il faut aussi reconnaître la difficulté psychologique du métier et mettre en place des filets de sécurité, des moments de répit par exemple, pour la santé des soignants et des aides à domicile.
C’est ce que nous faisons grâce au partenariat mis en place avec l’association SPS en 2022. On peut aussi privilégier l’esprit d’initiative, la participation active aux décisions de la structure, le développement du pouvoir d’agir et de proposer des solutions. Enfin, il s’agit de mieux accueillir et accompagner les étudiants en soins infirmiers pour ne pas les démotiver avant même de commencer... »


« L’ambiance de travail, la qualité de l’encadrement de proximité, des médecins respectueux et à l’écoute, l’impression d’appartenir à un collectif soudé et solidaire, sont des objectifs cruciaux. Même face à des situations difficiles, tendues, voire pandémiques, ce sont justement ces conditions de travail favorables qui peuvent faire la différence » insiste Jean-Luc Fidel.


Le travail du Laboratoire des solidarités sur cette problématique ne s’arrêtera pas là. La Fondation a également prévu une étude qualitative auprès de soignants (en exercice ou pas) et des groupes de travail pluriprofessionnels pour tester des hypothèses concrètes d’évolution. Ces travaux d’enquête donneront lieu à une première publication d’étude, prévue en 2023, sur cette thématique des nouvelles formes et attentes de l’engagement dans les métiers du soin et de l’aide à la personne.

La Fondation Cognacq-Jay, au service du bien commun depuis 1916
La Fondation Cognacq-Jay, reconnue d’utilité publique depuis 1916, a pour vocation de créer, de maintenir et de développer des actions de solidarité sociale. Aujourd’hui, ce sont 2000 salariés dans 13 établissements en Île-de-France, en Haute-Savoie et dans le Var, qui interviennent auprès de publics en difficulté à tous les âges de la vie, à travers quatre missions : soigner, prendre soin ; accompagner, soutenir ; protéger, éduquer, enseigner ; innover au service du bien commun. Dans sa mission soigner, prendre soin, la Fondation intervient au travers de 4 établissements de santé et de L’Atelier Cognacq-Jay. Cela représente 835 lits et places, dont 250 en cancérologie, 50000 personnes prises en charge en hospitalisation par an et 80 000 personnes vues en consultation chaque année.www.cognacq-jay.fr

Le Laboratoire des Solidarités, un outil pour inventer notre avenir
Dans l’esprit d’utilité publique qui l’anime, la Fondation Cognacq-Jay se tourne plus que jamais vers l’avenir et vers les autres acteurs de la communauté solidaire pour soutenir une dynamique d’entraide renouvelée au service des personnes en difficulté, afin que le bien commun reste le pilier vivant et constructif de notre société. Cette démarche se concrétise en son Laboratoire des solidarités. L’objectif du Lab’Solidaire est de développer et de promouvoir la solidarité sociale, en éclairant ses enjeux d’avenir, en valorisant des initiatives inspirantes, en accompagnant des projets prometteurs et en favorisant la rencontre entre les nombreux acteurs de la sphère solidaire. Il s’appuie sur 4 piliers : un événement annuel (rencontres.labsolidaire.org), deux appels à projet (Prix Fondation Cognacq-Jay et Trophées de l’engagement), des publications, un centre de ressources (solidarum.org). https://www.cognacq-jay.fr


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