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Dépistage des cancers du col de l’utérus : prise en charge au CHRU de Nancy
mars 07, 2022

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Le 4 mars a lieu la journée de sensibilisation autour des maladies du papillomavirus humain viro-induites (HPV). L’occasion pour les professionnels de santé du CHRU de Nancy de parler du dépistage des cancers du col de l’utérus, une pratique en hausse à la maternité et qui se réalise sur une simple consultation en gynécologie. Chaque année, 3 000 nouveaux cas sont diagnostiqués en France et 1 100 décès sont comptabilisés.


Un cancer du col de l’utérus, c’est quoi ?


Le cancer du col de l’utérus est causé par des virus appelés « papillomavirus humains » (HPV). Très fréquents, ces virus se transmettent le plus souvent lors de rapports sexuels, avec ou sans pénétration. Il arrive que l’infection due aux HPV entraîne des lésions au niveau du col de l’utérus, qui peuvent évoluer vers un cancer.


Du dépistage au traitement des lésions pré-cancéreuses : une prise en charge au CHRU de Nancy


 Le dépistage permet de repérer le plus tôt possible d’éventuelles lésions précancéreuses au niveau du col de l’utérus, de les surveiller ou de les soigner et ainsi, de prévenir l’apparition d’un cancer. Grâce au dépistage, 90% des cancers du col de l’utérus peuvent être évités. Si un cancer est détecté tôt, en général, les soins seront plus légers et permettront de préserver davantage la fertilité.


« Le dépistage est bien codifié en France », informe Dr Sophie Harter, gynécologue chirurgienne au CHRU de Nancy. « Un premier frottis, un prélèvement au niveau du col de l’utérus, est réalisé à l’âge de 25 ans suivi d’un second à l’âge de 26 ans. Si ces deux premiers frottis sont normaux, un nouveau contrôle est réalisé à 29 ans. Au‐delà de 30 ans, un test papillomavirus est réalisé tous les 5 ans jusqu’à 65 ans pour s’assurer de l’absence de portage par les patientes ». En cas de frottis anormal ou douteux, un examen complémentaire est mené : il s’agit d’une colposcopie. « C’est un examen indolore réalisé en consultation de gynécologie classique qui met en évidence des zones réactives considérées comme des zones immatures et qui permettent de faire des biopsies pour interpréter les différents degrés d’invasion du HPV au sein du col », explique le Dr Sophie Harter. « Les résultats sont obtenus 10 à 15 jours après l’examen ».


Les traitements sont classés en trois grades : minimes, modérés et sévères. « Pour les prises en charge minimes, une surveillance simple sans traitement suffit », décrit Dr Sophie Harter. « Une fois le virus contracté, les lésions peuvent être réversibles. Un sevrage du tabac sera toutefois indispensable pour permettre une guérison rapide ». Une autre technique proposée est celle de l’utilisation d’un laser cervical qui se pratique en consultation de gynécologie classique, sous speculum et est indolore. « Concernant les grades modérés à sévères, une conisation pourra être réalisée en chirurgie. Nous retirons la première couche du col pour l’obliger à se cicatriser. Cette technique permet de guérir des lésions plus tardives ». En cas de cancer avéré, les patientes sont directement adressées à l’Institut de cancérologie de Lorraine.


La vaccination, un moyen pour agir

Face au cancer du col de l’utérus, il existe deux moyens complémentaires pour agir :

  • La vaccination contre les HPV pour les garçons et les filles entre 11 et 14 ans. La vaccination peut égalementêt re proposée en rattrapage jusqu’à 19 ans inclus.
  • La réalisation d’un test de dépistage pour les femmes tous les 3 ans entre 25 et 30 ans, après 2 tests normaux réalisés à un an d’intervalle, puis tous les 5 ans, entre 30 et 65 ans.


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